Comme son nom l'indique ce marathon suit les rives du Saint Laurent, il part des hauteurs de LEVIS puis plonge vers le St Laurent en traversant villages et petits bois avant de nous réserver une première surprise puisque l'accès au pont Québec qui enjambe le fleuve nécessite que nous remontions sur la colline.
Au 26e km plusieurs raidillons du style schlossberg se succèdent, moins long mais complètement indigestes. Sur 4 à 5 km les côtes et faux plats se succèdent puis enfin le pont Québec se dresse devant nous, les trains qui l'empruntent nous gratifient de quelques klaxons d'encouragement. Ma foulée commence à souffrir, le temps particulièrement chaud (20° au départ et plus de 27° à l'arrivée avec un petit 35 ressenti)m'oblige à revoir mon tableau de marche. Déjà entamé par les côtes, la chaleur vient mettre un point final à toutes tentatives de record personnel. A peine le pont Québec passé, nous plongeons à nouveau vers les rives du St Laurent côté Québec. Le ciel est d'un bleu limpide, devant nous se déroule une autoroute en plein soleil, et il reste 12 km de course. Les défaillances commencent à clairsemer les rangs des marathoniens. Malgré les nombreuses "douches" proposées sur le parcours, je commence à sentir ma température montée et avec elle les crampes.
Au 39 km, une équipe de secouriste s'affèrent sur le bas côté, j'allais apprendre à l'arrivée qu'un marathonien ne verrait pas la fin de course, victime sans doute de l'effort et de la chaleur. les derniers kilomètres tournent à la galère et je pense à notre président qui voudrait que nous courrions avec le sourire. Un dernier effort me permet d'arriver au petit trop sur le tapis rouge, sur les hauteurs le château frontenac se dresse majestueusement, c'est l'arrivée. Des "amis" de galère récupèrent, le temps s'affichent 4h00, loin des objectifs, et dire que pendant ce temps à Forbach on avait sorti les vestes !!! il me reste à récupérer, ce sera chose faite après avoir dévorer un paquet de chips bien salé.....pour rétablir mon équilibre minéral. Québec un marathon délicat, plutôt dur, et parfois très chaud. Mais tout est oublié devant la gentillesse, l'accueil, et la convivialité des québécois.
Je pense à nos amis qui préparent actuellement leur marathon Cannes/Nice, je vous souhaite un petit 10° et pas de vent.