C’est une proposition en or. Du genre qui vous sonne. Il y a quelques mois, Pascal Schuler, tranquillement chez lui, a reçu un appel téléphonique inattendu d’Alain Blondel. L’ancien champion d’Europe du décathlon, membre du comité d’organisation de Paris 2024, avait une offre à lui faire. « Il m’a dit qu’il avait pensé à moi et m’a demandé si je souhaitais être responsable de la piste d’échauffement d’athlétisme pour les prochains Jeux au côté du directeur sportif du CA Montreuil », souffle le président de l’US Forbach. « Je lui ai dit de me laisser deux ou trois jours pour lui répondre mais, évidemment, j’ai fini par accepter. »

Lui, le Forbachois très attaché à son coin de Moselle, délaissera donc juste le temps d’un été les couloirs du Schloss’ car, outre la parenthèse olympique, il sera encore à Paris pour les Jeux paralympiques, autre temps fort qu’il a également hâte de vivre. « Pour les Jeux olympiques, du 27 juillet au 11 août, il y aura trop de monde donc je suis logé dans un hôtel pas loin du stade de France », explique-t-il. « Mais pour les Jeux paralympiques, fin août, je serai au Village, au milieu des athlètes. »

« C’est un endroit très important »

Cœur du réacteur d’un meeting international très apprécié, fin mai, il sait que « les bons retours sur notre organisation ont pesé dans le choix du comité olympique » et ne pouvait pas rêver être « plus au centre de l’événement que cela. » « Le stade d’échauffement, c’est là qu’on voit tout et que tout se passe », développe le dirigeant mosellan. « Les athlètes y sont avant la course, après aussi souvent. C’est un endroit très important. » Où il passera beaucoup de temps. Aux côtés d’une foule de bénévoles, son rôle sera de « faire en sorte que tout se déroule du mieux possible, que ce soit d’un point de vue matériel ou sur la distribution des couloirs aux uns et aux autres, tout en y mettant une certaine bonne humeur ». Pas vraiment une difficulté quand on a des décennies d’organisation dans le rétroviseur… Même si le cœur battra sans doute un peu plus fort, quand même. Et ça, il s’en régale d’avance : « Voir de près les plus grands athlètes mondiaux, Duplantis, les sprinteurs américains, ça me fera forcément quelque chose. »

En attendant le début des réjouissances fixé au 25 juin, « une journée test où on sera confronté à des problèmes pour préparer au mieux notre rendez-vous », Pascal Schuler ne manquera pas d’occupation. Son meeting international, programmé Dimanche 26 mai, a une réputation à tenir. Et il peut compter sur son directeur.