« 40 de nos collégiens sont actuellement dans le dispositif sport-études » , annonce le proviseur de la cité scolaire Jean-Moulin, à Forbach. Samathy Chea est un ardent défenseur des sections sportives, qui permettent aux jeunes de pratiquer leur discipline sportive favorite dans le temps scolaire. « L’éducation physique et sportive est très importante et utile car le développement psychologique et moteur va de pair avec les apprentissages théoriques demandés au collège », défend-il.

Dans son établissement, les élèves ont le choix entre deux disciplines. « L’athlétisme fonctionne chez nous depuis 1999, grâce à un partenariat solide avec le club local, l’USF Athlétisme , rappelle le proviseur. Depuis deux ans, nous avons également une section danse, ouverte grâce à une convention signée avec le conservatoire communautaire, situé à deux pas. Elle est récente dans nos murs, auparavant elle fonctionnait au collège Pierre-Adt, et pour l’instant nous n’avons que six élèves inscrites, de la 6e à la 4e. »

Un enseignant et un club support pour encadrer

Plus nombreux, les jeunes athlètes, au nombre de 34, sont encadrés par le professeur d’EPS Benoît Cuny, coordonnateur des sections sportives, et par l’entraîneur de l’USF Anthony Ibanez, assisté de Zoé Pelikan et Didier Sommeil. « Je fais le suivi scolaire et le lien avec le club support », indique Benoît Cuny, précisant que les élèves ont quatre heures d’athlétisme par semaine, en plus des heures d’EPS normales. « Deux sont intégrées dans leur emploi du temps, les deux autres, ils les font sur le temps du club. C’est une chance pour eux de pouvoir concilier entraînement et cours. » 

Niveau recrutement, la filière a connu moins de succès à la rentrée 2021 que les autres années. La faute au Covid et aux confinements, avec pour conséquence un recroquevillement des ados chez eux. « Alors qu’il y a eu des périodes où l’on refoulait les candidats faute de place ! » Le proviseur regrette cette désaffection tout comme le club, qui fait beaucoup d’efforts pour renouveler son vivier. « L’écran est notre pire ennemi », note Samathy Chea, espérant que ce projet sportif attirera plus de monde l’an prochain. «  Lors de notre stage de détection, en mai.  »