Pascal Schuler y a beaucoup réfléchi. Le directeur du meeting de Forbach a un peu gambergé, aussi. Il a « repoussé, repoussé » l’échéance, attendant une nouvelle positive qui lui permettrait de voir la lumière au bout du tunnel. Celle-ci n’est jamais arrivée et il a bien fallu se rendre à l’évidence : comme en 2020, le meeting de Forbach ne pourra pas se tenir.
« J’ai commencé à y penser il y a un bon mois », avoue le dirigeant mosellan. « Quand je voyais les événements sportifs et culturels s’annuler les uns après les autres. Et puis le coup de grâce est arrivé mercredi : quand le président a annoncé un nouveau confinement , j’ai compris que le meeting n’avait aucune chance de se tenir dans des conditions normales. »
L’Euro par équipes en même temps
Même si Forbach n’est pas un rendez-vous comme les autres : épreuve historique dans le paysage de l’est mosellan, « où il y a peu d’événements internationaux », le meeting est aussi un des premiers arrêts de l’été pour les athlètes après des mois et des mois passés en salle. Une belle fête, où tous ceux qui y sont passés un jour relèveront avec le sourire le côté convivial et populaire de cette manifestation. « Le huis-clos aurait été inévitable, il faut le dire », appuie Pascal Schuler. « Et ce n’est pas comme ça qu’on voit notre meeting : on veut que ce soit une fête, avec du public. »
Comme en 2020, le stade du Schlossberg gardera ses portes closes pour le dernier week-end de mai. « Des retours que j’ai eus, tout le monde comprend », abonde le directeur. « Pour nous, c’était difficile, même au niveau logistique, tester tous les athlètes, les isoler dans des chambres, les capacités hôtelières devaient être doublées, on devait avoir beaucoup de personnes à disposition et il faut se rappeler que nous ne sommes que des bénévoles. »
Qui auraient eu toutes les peines du monde à réunir un plateau haut de gamme, cette année, puisque l’Euro par équipes a posé ses dates le même week-end. « Beaucoup auraient été retenus en sélection », avoue Pascal Schuler. « Au marteau, Quentin (Bigot) n’aurait pas pu venir, Alexandra (Tavernier) non plus. »