Que retenez-vous de cette année 2020 au club d’athlétisme ?

Pascal SCHULER, président  : « Cela a évidemment été une année très particulière avec l’épidémie de Covid-19. Il n’y a eu aucune compétition d’athlétisme au printemps ni l’été dernier, notre meeting international a notamment été annulé. Mais il faut se souvenir que l’hiver a été normal et que notre sprinteuse Marie-Ange Rimlinger a terminé 3e  sur 60 mètres aux championnats de France Élite en salle, à Liévin. C’est une sacrée performance, alors qu’elle n’était que junior ! »

Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur la vie du club ? Les finances en souffrent-elles ?

« Il y a un manque à gagner, mais nous avons aussi eu des dépenses en moins. Mais au-delà de l’aspect financier, c’est toute la dynamique du club qui a été cassée, on a été ralentis dans notre progression. Le redémarrage sera compliqué. »

Avez-vous réussi à maintenir le lien avec les licenciés, les bénévoles ?

« Lors du premier confinement, ça n’a pas été évident. On a pu faire une pseudo-reprise en juillet, même si cela correspond habituellement à notre fin de saison. Puis on a redémarré les entraînements en septembre-octobre, avant que tout soit à nouveau stoppé. Nous avons 200 licenciés contre 280 à la même période l’an passé. On a toujours une petite vague d’adhésions entre janvier et mars, mais pour cela, il faut que les entraînements puissent avoir lieu… »

« On aura à nouveau un beau plateau »

Arrivez-vous à être optimiste pour 2021 ?

« Oui, je le reste, même si je l’étais encore davantage il y a quelques semaines… On va encore avoir un hiver compliqué avant que cela n’aille mieux. Au niveau de l’athlé, la saison hivernale en salle me paraît compromise mais je pense que les compétitions pourront à nouveau se tenir au printemps et en été, en premier lieu notre meeting prévu le 30 mai 2021, mais aussi les championnats de France interclubs. »

En plus, concernant le meeting, les JO de Tokyo ayant été décalés d’une année, 2021 est une année olympique…

« Oui, d’ailleurs je travaille déjà sur le meeting, comme si on allait le faire. Les athlètes auront envie de courir, sauter, lancer. Ils vont devoir se remettre dans le rythme et certainement s’aligner sur davantage de compétitions que les années précédentes. On aura à nouveau un beau plateau. »

Un dernier mot sur la pépite du club, Marie-Ange Rimlinger ?

« Elle est interne à l’Insep à Paris depuis le mois de septembre, bien encadré, dans un environnement idéal pour continuer à progresser. Elle passe de la catégorie des juniors à celles des espoirs cette saison et, sincèrement, je pense qu’elle a une petite chance d’aller aux JO dès cette année. Pas en individuel, qui est plutôt l’objectif pour Paris-2024, mais avec le relais 4 x 100 m féminin. Pour intégrer le collectif, il faut être parmi les huit meilleures sprinteuses françaises. Et parmi ces huit, six seront sélectionnées pour aller à Tokyo. Ce sera compliqué mais, si elle est finalement retenue, je ne serai pas surpris. »