Educateur sportif à l’USF athlétisme depuis sept ans, Jean-Baptiste Henriot quitte Forbach pour Angoulême. « J’ai envie d’avancer dans ma vie », explique le trentenaire, attiré par le soleil et de nouveaux défis à relever.

Je ne garderai que de bons souvenirs de Forbach» , assure Jean-Baptiste Henriot, le souriant éducateur sportif de l’USF athlétisme. « C’est un club convivial, sympa, dynamique, avec de gros événements, le meeting et le masters de perche. » Recruté il y a sept ans par Pascal Schuler, président du club forbachois, Jean-Baptiste Henriot, 35 ans, a décidé de prendre un nouveau départ. « Ici, j’ai grandi, mûri, il est temps pour moi de progresser et d’aller voir ailleurs », Le 1er septembre, l’éducateur sportif prendra ses nouvelles fonctions au Grand Angoulême athlétisme, un regroupement de trois clubs rassemblant 540 licenciés.

Un projet de vie

« A Forbach, je faisais surtout de l’animation, là-bas j’aurai plus de responsabilités , explique le trentenaire, désireux de relever de nouveaux défis. Il s’agit d’un projet de vie , insiste-t-il, pour justifier son départ. Il évoque son envie de soleil, « j’ai toujours été attiré par le Sud-Ouest et l’océan atlantique. » Autre raison : l’ambition professionnelle. « J’ai obtenu mon brevet d’Etat 2e degré en 2012, cela me permet de prétendre à un poste plus technique. » Troi sième facteur déterminant : « Ma compagne vient de finir ses études, elle cherche du travail. Il n’y avait rien pour elle ici. »

Tout en étant impatient de démarrer une nouvelle aventure ailleurs, l’énergique JB n’est pas prêt d’oublier son expérience forbachoise. « Avant que Pascal Schuler ne me recrute, j’avais été emploi jeune pendant cinq ans sur Epinal, raconte ce natif des Vosges. A Forbach, j’ai réussi à développer pas mal de choses. C’était un bon poste, des conditions de travail idéales avec mon bureau sur le stade. » Quitter sa région, ses copains, les jeunes athlètes qu’il formait depuis sept ans, ne se fait évidemment pas sans un pincement au cœur. « A Angoulême, le club étant plus grand et évoluant aux interclubs en Nationale 1B, j’aurai plus de choses à faire , se motive le sportif. Une de mes fonctions sera d’entraîner les plus grands à partir des cadets. Je serai aussi chargé de développer les projets du club, notamment les contacts avec le monde scolaire. Il y a vraiment de quoi faire. » Un meeting existe déjà, mais de niveau régional. « J e suis là pour importer des idées. En 2014 sera lancée la construction d’un grand stade qui pourra accueillir les championnats de France jeunes. »

Passionné de perche

Athlète depuis ses 8 ans, JB a débuté à Thaon-les-Vosges avant de rejoindre Epinal. « J’ai toujours été attiré par la perche et les épreuves plus techniques , confie ce bon perchiste. Mon record se situe à 4 m 70, pendant toute ma carrière j’ai été limité par ma taille et ma vitesse. Cela ne m’a pas permis d’aller plus haut. » L‘athlète tente encore quelques sauts , « pour rendre service surtout , par exemple pour les interclubs. Mais à 35 ans, c’est de plus en plus dur physiquement. Cette année, je n’ai pas dépassé 4m13. » Il sourit en constatant que son élève, Drice Muller, avec une barre à 4 m25 dernièrement à Dijon, a dépassé le maître.

Avant de prendre la route de la Charente, JB réunira une dernière fois ses amis forbachois pour un pot de départ. « Beaucoup de choses vont me manquer comme le meeting », avoue-t-il. Mais il préfère mettre sa nostalgie de côté, bien trop de projets lui trottant en tête. « La prochaine étape professionnelle sera de me préparer pour passer le concours de cadre A qui me permettra de postuler à un poste de cadre technique », annonce l’éducateur, soucieux d’ajouter encore une corde à son arc.

Tout en regrettant le départ de son éducateur, Pascal Schuler comprend ce choix de vie. Le président de l’USF a d’ores et déjà pris ses dispositions pour trouver un remplaçant. « Je suis persuadé que les jeunes seront en de bonnes mains avec mon successeur », estime Jean-Baptiste Henriot, promettant de revenir au Schlossberg au moins une fois l’an, « pour le meeting, et cette fois en tant que spectateur. »