Fanfaronner ? Pas son genre. A 21 ans, Marie-Ange Rimlinger a trop souvent dû regarder ses camarades progresser pendant qu’elle soignait ses blessures pour s’enthousiasmer au moindre signe d’amélioration. Et tant pis si celle-ci est spectaculaire : pour sa première saison sans blessure depuis un bon moment, la Forbachoise a remporté la médaille d’or sur 60 et 200 m aux championnats de France espoirs puis le bronze sur les mêmes distances aux championnats de France élite. Le tout, excusez du peu, agrémenté de deux nouveaux records personnels.

« Ce n’est pas une excellente saison mais c’en est une bonne », tranche-t-elle. A Aubière, pour mettre un point final à son hiver en fête, la protégée de Pascal Schuler a surtout impressionné par sa capacité à enchaîner. Si elle n’insiste pas sur son manque de fraîcheur – question d’humilité –, « j’en manquais peut-être un peu, oui », Marie-Ange Rimlinger a donné du relief à son récent doublé chez les espoirs en confirmant en élite. A une semaine d’écart seulement, c’est admirable.

« L’objectif était de revenir avec deux médailles et même si c’est du bronze, c’est déjà très bien », rembobine-t-elle. « J’ai peut-être un peu payé mon enchaînement de courses, mais je suis contente, surtout sur 200 m, où j’ai réussi à monter sur le podium malgré le fait que j’ai dû courir au couloir numéro 2. »

L’Euro espoir puis… les Mondiaux ?

Ce nouveau statut, autant mental que physique, l’autorise en tout cas à se projeter sur l’été avec envie. Après une semaine de repos bien mérité, la sprinteuse mosellane va vite se remettre au travail et a hâte de voir comment ses progrès récents seront retranscrits sur 100 m, une distance qui convient mieux à ses qualités : « Sur 60 m, le départ n’est vraiment pas mon fort, donc j’espère que ça va m’aider pour m’améliorer sur 100 et même 200 m. » Du coup, ses objectifs s’imposent. La double championne de France espoir visera une place aux championnats d’Europe de sa catégorie, du 13 au 16 juillet en Finlande, sur 100, 200 et 4x100 m. Elle pourrait enchaîner ensuite, fin août à Budapest, avec une place dans le relais français du 4x100 m aux championnats du monde.