|
||||
Son visage est reposé. Un léger sourire s’y dessine. Marie-Ange Rimlinger revient tout juste de trois semaines de vacances et passe quelques jours en famille à Tenteling, où elle a grandi. Nous sommes le 30 août au stade du Schlossberg de Forbach. « Cette coupure m’a fait un bien fou, j’ai complètement déconnecté et rechargé les batteries », confie la discrète jeune femme de 20 ans.
Étudiante en kiné, Marie-Ange Rimlinger est l’un des espoirs de l’athlétisme français , pensionnaire de l’INSEP depuis trois ans. À l’orée de sa dernière saison en catégorie Espoir, la sprinteuse se sent bien, ou plutôt mieux.
L’année écoulée a mis à rude épreuve son corps et son mental de sportive. Deux importantes blessures coup sur coup l’ont immobilisée et éloignée de la piste deux mois en tout. Une première pour l’athlète au parcours sans accroc, habituée aux performances et aux podiums. « Ça n’a pas été simple à gérer du tout, reconnaît-elle. Pour la première fois, je me suis sentie vulnérable. J’ai eu du mal à accepter cette situation. »
Elle raconte comment, à peine remise de sa première blessure au quadriceps, elle a participé « coûte que coûte » au meeting international de Forbach le 29 mai , « en forçant un peu ». Elle a raflé la seconde place au 100 m. Sur le papier donc, tout allait bien. Physiquement et mentalement cependant, elle était fragilisée. Le 2 juin, au meeting de Vari en Grèce, elle s’est blessée aux muscles ischio-jambiers et a dû abandonner. « Ça a été un gros coup dur, avoue-t-elle. Je n’aurais pas dû courir, mais je ne pouvais pas faire l’impasse. J’étais dévorée par cette recherche de la performance. Je m’inflige beaucoup de pression pour coller à ce que les gens attendent sur moi. »
La période qui suit a été décisive. Blessée et en perte de repères, c’est notamment à l’INSEP que Marie-Ange Rimlinger a reçu le soutien de son coach Olivier Vallaeys d’abord, « très à l’écoute », et d’une psychologue. « Cela m’a beaucoup aidée, souffle-t-elle. J’ai réalisé un gros travail sur moi. J’ai découvert que j’avais la force de revenir mentalement après une difficulté, de me relever. Je peux accepter l’échec et rebondir. Désormais, je sais aussi que je dois me détacher de ce que les gens projettent sur moi, me libérer de cette pression. Je me sens plus sereine par rapport à ça. Cette année était finalement un mal pour un bien. À l’avenir, je saurai être plus à l’écoute de mon corps. »
Aujourd’hui, Marie-Ange Rimlinger est regonflée à bloc. Physiquement, elle va mieux. La jeune Tentelingeoise entre en deuxième année de kiné. Côté piste, elle va reprendre son plan d’entraînement avec plusieurs objectifs en tête, dont les championnats du monde à Budapest fin août 2023. Puis dans le viseur, LA grande échéance : Paris-2024. « Je sais aujourd’hui que je veux participer aux Jeux. Je suis déterminée et je vais me donner tous les moyens d’y parvenir, lâche-t-elle, pleine d’aplomb. Il me reste deux ans pour travailler. »
19/11 | > | ||
19/11 | > | ||
16/11 | > | ||
13/11 | > | ||
08/11 | > | ||
05/11 | > | ||
05/11 | > | ||
23/10 | > | ||
22/10 | > | ||
15/10 | > | ||
08/10 | > | ||
08/10 | > | ||
08/10 | > | ||
02/10 | > | ||
27/09 | > | ||
23/09 | > | ||
14/08 | > | ||
10/08 | > | ||
10/08 | > | ||
26/07 | > |
Prochains RDV |