Champion de France juniors du 60 m (6’’80) en salle en 2011, le Forbachois avait disparu. Le voilà de retour. Hier, il a avalé la ligne droite en 10"80 à Sarreguemines. En attendant mieux.

Perdu de vue. Depuis trois ans, Thomas Romming, le sprinteur de poche, n’avait plus donné signe de vie. Renseignements pris, il était du côté de Dijon, en études et souvent blessé. Depuis le début de la saison, il était revenu à Forbach et s’était remis au travail sous la coupe de David Mazzon, l’entraîneur qui l’avait amené au titre national.

Romming, c’est un talent. Un garçon puissant, qui gicle, un coureur de 60 qui, jusqu’à présent, avait descendu la ligne droite en 10’’96. La semaine dernière, à Remiremont, lors du championnat de Lorraine Elite, le Forbachois de 22 ans avait réglé Nacim Fahchouch (COS Villers) en 10’’97. Mais il se disait frustré par la performance chronométrique.

Hier, dans le vent tourbillonnant du stade Pierre-de-Coubertin de Sarreguemines, Romming a d’abord enlevé sa série au trot en 10’’93, avant de lâcher les chevaux en finale pour signer un chrono digne de l’espoir qu’il représente (10’’80).

« Il a connu pas mal de blessures, une pubalgie, des problèmes aux ischios, au genou », explique David Mazzon, son entraîneur. « On a tout repris tranquillement. On l’a même préparé pour le 200. Il a davantage de caisse, il est plus délié. Et ce qu’il a fait à Dijon, ces dernières années, avec Yves Gatti, mon ex-entraîneur, lui sert aujourd’hui. »

De son côté, Thomas Romming arborait un large sourire, et finissait pas lâcher : « Oui, ça revient. On peut dire que je suis de retour. J’espère être qualifié maintenant pour le championnat de France car ma perf va être validée, le vent portant (1,7m) étant dans les limites admises. »